Jeudi 21 juillet 2011 - JOUR 1
Nous poursuivons notre petit périple dans les Tuamotu. Après Rangiroa, voici Mataiva, à seulement 25 minutes d'avion.
Mataiva est un tout petit atoll dont on pourrait dire qu'il s'agit d'un champ de cocotiers, au milieu desquels on a planté quelques habitations. A Mataiva il y a 237 habitants. On y trouve une
mairie, une poste, une infirmerie, une école et deux petits magasins qui vendent... un tout petit peu de tout.
C'est dire si la vie y est tranquille. Comme dans la majorité des atolls, les gens vivent de la pêche, du coprah, du tourisme et du temps qui passe...
Nous avons choisi la pension Arriheevai, chaudement recommandée par toutes les personnes y ayant séjourné, pour l'accueil, l'animation, le site et le rapport qualité-prix ! En ces temps de crise,
8000 F (67 euros) par jour et par personne pour l'hébergement en pension complète et les animations, ça vaut le coup de le signaler. Et comme dit la pub, il y a moins bien mais c'est plus cher !
La particularité de Mataiva c'est son lagon. Le sol est rempli de phosphate ce qui confère à ses eaux une couleur laiteuse unique !
Nous sommes accueillis à l'aéroport de Mataiva par Sara, les bagages sont chargés dans les 4x4 de la pension et en route pour notre nouvelle villégiature.
A l'arrivée à la pension un pot d'accueil nous attend ce qui nous permet de découvrir nos hôtes et les autres vacanciers avec qui nous allons passer les 4 prochains jours. Un pot d'accueil plutôt
copieux avec des toasts en tous genres, des beignets de coco germée (très très bon), ananas, papaye, sans oublier la pastèque qui va constituer la majeur partie des repas d'Angelo !
Les présentations sont faites et les estomacs bien remplis. Ni une ni deux, nous enfilons les tenues de combat et remontons dans les 4x4 pour une grande ballade à travers la cocoteraie et une
après-midi plage et découverte du lagon de Mataiva.
Vous ne voyez pas Andrea, c'est normal. Il a choisi les vacances pour tomber malade. Pas grand chose, un petit virus de rien du tout qui a duré 24 heures. Il a préféré faire la sieste à l'ombre
d'un cocotier...
Une partie de la plage est très rocailleuse (les genoux d'Angelo s'en souviennent) mais cela lui donne un véritable charme.
De retour à la pension, petite douche rafraichissante à l'eau froide avant le repas. Ah oui, j'ai oublié de vous dire. Dans toutes les îles des Tuamotu, il n'y a pas d'eau chaude ! L'eau douce y
est rare alors on ne la chauffe pas pour en limiter la consommation. Et croyez-moi, ça marche !
Vendredi 22 juillet - JOUR 2
Le lendemain, la pression monte d'un cran ! Après le petit-déjeuner, nous passons à l'atelier tressage d'assiette en niau (palme de cocotier). C'est bien simple, vous tressez l'assiette
dans laquelle vous allez manger à midi. Pas d'assiette, pas de repas !
Tout le monde participe à l'atelier sauf Angelo qui engloutit discrètement le plat de pastèques.
Les assiettes en niau sont terminées. Les hommes sont soulagés, ils pourront manger à midi !
Même principe que la veille, nous montons tous en 4x4 qui nous emmènent toujours à travers la cocoteraie jusqu'à une autre plage où nous allons déjeuner.
L'intérêt du lagon, outre sa beauté exceptionnelle, c'est que les enfants ont pieds relativement loin.
Nos guides, Maui et André, trient les poissons multicolores qu'ils ont pechés le matin même.
Chacun vaque à ses occupations : palme-masque-tuba, promenade sur la plage, bronzette... Pendant ce temps, nos hotes préparent le barbecue, le poisson cru au lait de coco et le pain coco
(excellent !!).
Pendant que le poisson cuit sur le barbecue, Stef ouvre une noix de coco pour l'apéro, et Andrea déguste...
Le repas est prêt. Encore une fois nous nous régalons des spécialités locales !
Après une pause digestive, André et Maui nous emmènent sur une autre plage, côté océan cette fois. Changement de décor. Le paysage est beaucoup plus mouvementé. On ne se croirait pas au bout du
monde ?
Le but premier de cette plage est de nous faire ramasser des coquillages pour ensuite confectionner des colliers... Et là j'espère secrètement qu'ils ont prévu un plan B, car les coquillages se
font rares ! Mais c'est tout de même agréable de se promener du côté du Pacifique.
Nous repartons en direction de la pension. Nous faisons un dernier arrêt sur le lieu-dit du Rocher de la Tortue, un site plein de secrets légendaires annonçant l'arrivée des tortues qui étaient
chassées (à l'époque).
De retour à la pension, la journée n'est pas finie ! On nous propose un autre atelier : la confection de colliers de coquillages. Bizarrement pour les hommes c'est plutôt atelier pétanque, ou
alors "atelier Hinano" (la bière locale). Les apriori machistes (oui oui je le clame haut et fort !) n'ont pas de frontières ! Et pourquoi nous les femmes on ne participerait pas aussi à
"l'atelier Hinano" pendant que ces messieurs confectionnent les colliers ? Bon, c'est bien parce que j'aime pas la bière hein !
Andrea "joue" au billard avec les grands.
Julie, une des jeunes filles de la pension, initie Angelo à la pêche aux bernards l'ermite (qui servent d'appât) qu'elle a ramassés de nuit sur la plage.
Nous terminons la journée autour d'un repas convivial avec les autres vacanciers.
A demain !
On insert un nucleus
(sorte de petite bille en nacre) dans la poche reproductrice de l'huître ainsi qu'un greffon, un minuscule morceau du manteau d'une autre huître.
Les huîtres ainsi greffées sont rangées dans des filets
puis plongées à quelques mètres de profondeur. L'huître pour se défendre va former une nacre tout autour du nucleus. Au bout d'un an et demi on ouvre les huîtres et on retire les perles qui sont
classées par catégories en fonction du taux d'imperfections, du lustre, de la couleur, de la forme etc... Si la perle est belle, l'huître est à nouveau greffée, sinon paix à son âme...
(enfin moi oui !). C'est assez impressionnant
dans un petit bateau comme celui-ci.
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